#Critique #Zine_ A Guide To Grunts

Le « Guide to Grunts » est une zine de « world-building » médiéval-fantastique qui permet de créer de façon détaillée des regiments de fantassins, ou des compagnies de mercenaires, ainsi que les details de leur rencontre avec les personnages de vos aventures. L’auteur principal du zine est James Holloway, les illustrations sont de Letty Wilson, et le zine compte 26 pages et 22 tables aléatoires, qui peuvent étre utilisée pour n’importe quel jdr.

L’auteur s’inspire de l’histoire réelle des armées et des compagnies mercenaires au moyen-age et pendant la renaissance : que font-elles lorsqu’elles ne reçoivent pas leur solde à temps ? Cherchent-elles des petits boulots, tombent-elles entre les mains des prêteurs sur gages, voire se lancent-elles dans le pillage comme des écorcheurs ? Les tables aléatoires permettent ainsi de definir à quoi ressemble l’unité crée, sa motivation et son organisation, qui assure sa leadership, quel est son équipement, etc. Bien que ce zine soit court, pratique et agréable, il pourrait bénéficier d’une présentation plus soignée, au de là de ses belles illustrations. Les références historiques auraient pu être plus détaillées ou sourcées.

Il s’agit plutôt d’un zine « nice-to-have » que d’une « indispensable ». Son prix de 5 euros est correct, mais je recommanderai l’achat que aux MJs dont leur campagne prévoit de nombreuses interactions ou explorations sur des champs de battailles, autour de fronts militaires ou au milieu d’affrontements entre milices armées.

« A Guide to Grunts » présente une multitude de tables aléatoires pour construire un régiment militaire d’infanterie dans le style médiéval-fantastique. L’auteur offre deux possibilités aux MJs: la première consiste à créer son propre régiment en avance, tandis que la seconde option existe si on en a besoin en plein milieu de partie. Dans le premier cas, le ou la MJ peuvent parcourir toutes les tables du zine, avec la possibilité d’affiner les idées autour des résultats de leur dés. Dans le second cas, vous pouvez utiliser l’un des régiments déjà présents dans le zine, de pages 19 à 23, avec deux tables supplémentaires disponibles pour improviser des PNJ.

Il y a en tout 22 tables aléatoires dans ce zine:

  • Héritage: pour quels raison les PNJs sont devenus des soldats ou des mercenaires
  • L’argent: est-ce-que les soldats sont payés et si oui, comment?
  • Devoir: qu’est-ce-qui oblige les soldats à participer à l’effort de guerre?
  • Conscription: ce aue dit la loi par rapport à s’engager dans l’armée?
  • Officiers: qui sont les officiers de cette armée ou régiment?
  • Régiments: d’où viennent la plupart des soldats?
  • Armes et équipements
  • Strategie et leadership: quel est la source de la doctrine militaire employé par ce régiment?
  • Les rations journalières
  • Traitements spéciaux: qui reçoit quelque chose de plus parmi les soldats et de quoi s’agit-il?
  • Recevoir la paye: comment les soldats reçoivent-ils leurs payes?
  • Soigner les blessés: comment les soldats se soignent-ils
  • Les serviteurs: qui d’autre le régiment dans sa campagne militaire?
  • Camps et fortifications
  • Forteresses et bases d’operation
  • Rencontres aléatoires avec le régiment
  • Patrouilles aléatoires que les PJs peuvent rencontrer
  • Les avant-postes
  • Historiques militaires pour les PJs et/ou PNJs
  • Compagnons d’armes
  • Souvenirs et bibelots
  • Quel type de soldat etait le PJ, si il/elle ne l’est plus

Les tables se terminent avec un fiche de régiment: une aide pratiquer pour organiser l’information de l’unité militaire à peine crée et la garder à portée de main pendant la partie. Il y aussi des pages qui permettent de mieux comprendre et interpreter les tables aléatoires proposées. Par exemple la page 4 suit les premiéres tables avec des informations sur les systèmes féodaux, centralisés ou traditionnels pour la levée des armées. Ces pages de contexte sont utiles mais un peu plus de références ou de details aurait vraiment donnés un gros plus à cette zine. A la fin du zine, l’auteur nous fournit trois régiments détaillés de A à Z et six autres ébauches que l’on peut développer à sa propre sauce.

« A Guide to Grunt » est au format softcover (couverture souple) en noir et blanc, avec 24 pages intérieures. La couverture et les marges intérieures sont illustrées par Letty Wilson, qui a travaillé dans d’autres projets tels que A Folklore Bestiary, Knock!, et Wanderhome. La mise en page est simple et suffisamment aérée pour ètre facile à lire. Les illustrations de Letty wilson sont en blanc et noir et ne surcharge pas les pages, bien au contraire elles les rendent agréables à feuilleter. Je ne suis pas trés fan du font utilisé ni de l’utilisation de l’italique ou du grasset: les informations clés ne ressortent pas assez au premier regard. Les tables aussi ne sont pas numérotées, ce qui aurait facilité les références dans la fiche du régiment, ou pour se créer une fiche d’officer PNJ, lié aux tables aléatoires.

Le Syndicat de Padesh

En utilisant les tables aléatoires, j’ai crée un régiment pour ma partie de Black Sword Hack. Mes joueurs et joueuses sont arrivés dans le village de Padesh: a quoi ressemble la garde ou la milice de cette petite ville? Vois ce que j’ai obtenu en utilisant « A Guide to Grunts »

Motivation:

  • Héritage: Ce n’est pas le sang qui détermine un guerrier, mais les étoiles. Tous ceux
    nés sous le signe de l’épée doivent se battre comme le ciel l’ordonne.
  • Qui finance? Un petit mais riche État qui engage des mercenaires pour son armée, ne voulant pas mettre des piques dans les mains de ses citoyens mécontents.
  • Devoir: C’était ça ou la prison. Enfin, ça et la prison dans certains cas.
  • Conscription: Un système de quotas selon lequel chaque village doit fournir un certain nombre de soldats. C’est aléatoire, mais on peut se porter volontaire si on le souhaite. Dans tous les cas, cela enlève un soldat du compte du village.

Organisation et Leadership:

  • Tous les Régiments sont des unités standardisées organisées selon la loi ou la tradition. Si vous savez comment fonctionne un régiment, vous les connaissez tous.
  • Les Officiers sont des professionnels. L’armée peut être nominalement sous le commandement d’un prince, mais l’État paie des officiers mercenaires expérimentés.
  • Ils mettent en oeuvre une stratégie prudente basée sur le désir de s’emparer d’un territoir,e ou de ressources, avec un minimum de pertes humaines. Malheureusement, l’ennemi a son mot à dire.

Equipement

  • Armes et équipements: Un mélange hétéroclite d’équipements ramenés de chez Euclid: des arcs de chasse, des lances faite au village, des épées neuves et brillantes.
  • Les rations journalières sont une ration de farine par soldat et par jour. Bouillie en soupe ou en galettes plates cuites sur les pierres autour du feu de camp.
  • Traitements spéciaux: Un paquet de délices de chez soi, jalousement gardé contre les camarades à la main rapide. L’arrivée de ces colis est l’occassion pour célébrer.

Les moyens de subsistances et de survie:

  • La solde est payée aux familles ou aux communautés dans le village d’origine, avec de petites allocations en espèces, pour éviter que les soldats ne dépensent tout leur argent dans la boisson.
  • On soigne les bléssés dans des cliniques privées, à mi-chemin entre les auberges et les hôpitaux. Les soldats simples se contentent des soins prodigués par leurs coéquipiers.
  • Une organisation extérieure, comme un ordre religieux, approvisionne les troupes comme une forme de charité.

Base opérative:

  • Les campements sont fait à partir de maisons de civils abandonnées, dont les occupants ont fui depuis longtemps. Les officiers restent dans les maisons les plus chics ; un sanctuaire est devenu une forteresse de fortune.
  • Le siège principal est un ancien fort incorporé dans un château moderne. C’est à la fois une utilisation économique des matériaux et une façon de s’approprier un peu de gloire ancienne.

Les rencontres aléatoires:

  • Les rencontre et/ou information à propos du régiment: des ouvriers en pause pour empiler des tonneaux de farine ou réparer des roues de chariots. Ils s’allongent à l’ombre et boivent en cachette une gorgée de vin tirée d’une flasque. Ils entendent beaucoup de choses, mais personne ne leur prête attention.
  • Les patrouilles: une demi-douzaine de cavaliers armés d’arcs et de lances à cannes fines. S’ils rencontrent de réels problèmes, ils chevauchent comme le vent pour obtenir des renforts.
  • Un avant-poste est une grotte, dont l’entrée est masquée par des broussailles empilées et des débris savamment disposés. Une fraîcheur bienfaisante à l’intérieur, mais une odeur nauséabonde. Chuchotée, isolée.
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