#Foulancements _ Blister Critters

Blister Critters est un jeu de rôle mettant en scène des animaux cartoonesques vivant sur Terre, mais sans la présence des humains. Ces créatures ont hérité de notre monde et de ses mutations environnementales étranges, laissées derrière elles par l’espèce humaine, avec ses “McMansions” remplis de trucs-bidules (terme officiel du jeu). Selon les auteurs, il s’agit d’une fusion entre Ren et Stimpy et Fallout : à la fois absurde et très accessible, mais également un puissant moteur pour explorer les conséquences de l’hyperaccumulation et de notre société de consommation.

Le nom du jeu fait référence aux créatures (les animaux jouables) qui possèdent des “blisters”, c’est-à-dire des pouvoirs et des capacités de mutants. Lors de chaque aventure, chaque personnage reçoit une mutation, voire deux, en fonction de la durée de la campagne. Les joueurs choisissent eux-mêmes leurs prochaines mutations à partir d’un arbre de compétences essentiellement inspiré des jeux vidéo, à la manière de Skyrim, par exemple.

Dans ce jeu, les personnages ne sont pas tout-puissants ; bien au contraire, ils disposent de peu de pouvoirs épiques et ont peu de chances de se lancer dans des délires de type “murder-hobo”. Anthony dans une interview à skeletondice nous annonce qu’il aime bien les mécaniques Roll-over, roll contestés, etc… tout ce qui fait le charme d’un jdr. Son ambition est de donner aux joueurs le pouvoir de diriger le jeu d’une manière originale. Il s’agit presque de leur donner le sceptre du maître de jeu et de les laisser courir avec pendant une minute (et tout foutre en l’air naturellement).

Blister Critters utilise le systeme Grit qui est se base sur cinq caractéristiques revues pour s’adapter à l’univers d’eco-apocalypse du jeu: Combat, Mouvement, Raison, Volonté et Charme. Plutôt qu’une valeur définie, ou un bonus fixe à ajouter, les scores sont tous liés à des dés. Cela signifie que vous pouvez avoir une valeur de Combat de 1d12 (élevé) ou de 1d6 (normal), ou même de d4 (faible – peut-être que vous êtes un enfant, peut-être que vous avez une jambe cassée suite à un accident, etc.). Il y a ensuite deux jauges à suivre: la santé et le grit. Pour la première pas besoin d’explications, pour la deuxième il s’agit d’une ressource que les joueurs et joueuses peuvent utiliser pour booster un résultat ou utiliser un talent.

Par exemple, le jeu offre aux personnages l’opportunité de vivre de grands moments épiques , même avec un simple dé à six faces comme base. Les dés peuvent en effet exploser sur un résultat de 6, mais cela a un coût en termes de points de grit. Le fait de brûler et de récupérer son grit est le mécanisme central du jeu, et selon les auteurs. L’idée est également d’inciter les joueurs à utiliser leur grit, plutôt que de l’accumuler sans raison. Une deuxième mécanique intéressante proposée par le jeu est celle du dé Surge. Si le ou la MJ veut accélérer les choses, ou augmenter l’enjeu de la scène, il ou elle peut, à partir du deuxième round de combat par exemple, lancer la dynamique de Surge, c’est à dire ajouter +1 à chaque jet pendant ce deuxième tour. Au tour suivant, ce sera +2, et ainsi de suite, de sorte que le combat se termine très rapidement au lieu de s’éterniser.

Blister Critters est l’œuvre d’Anthony Grasso, qui s’occupe de l’écriture, des illustrations et de la maquette, avec l’aide de Wythe Marschall pour ce qui est des règles et des mécaniques de jeu. Anthony Grasso est un illustrateur basé en Floride et le fondateur d’Odd Gob Games. Après plusieurs expériences en tant que freelance, il s’est finalement décidé à se lancer dans la création d’un jeu de A à Z. Il cite comme inspiration des jeux comme Tales from the Loop, où l’accent est mis sur la narration et les graphismes sont étonnants, et MÖRK BORG (et ses nombreuses itérations et suppléments) pour la façon d’aborder la mise en page et le design des maquettes. Wythe Marschall, quant à lui, est le fondateur du Stillfleet Studio et le créateur du système de jeu Grit. Il est anthropologue de formation et a déjà publié un jeu politique “superfuturique” intitulé Stillfleet.

Le livre de base du jeu nous propose six types de créatures, pour un total de soixante-six animaux parmi lesquels choisir son propre personnage. Il y a en tout quatre arbres de mutations pour doter les personnages de pouvoirs à la Roger Rabbit, et dix rôles (ou classes) à choisir pour constituer une équipe équilibrée. Ou pas. Le livre contient aussi une première aventure avec ses pré-tirés pour démarrer sans attendre.

Le foulancement nous propose pas mal de matériel en plus du livre de base. Dans la boite du jeu nous allons en effet trouver un mega-poster, avec d’un coté les illustrations des truc-bidules et de l’autre les tables aléatoires pour les générer, un deck de 48 cartes du bestiaires et des truc-bidules mutants, des stickers (wtf?), des dés aux couleurs radioactives, et un livret pour générer de façon partagée les lieux et endroits du monde mutant dans lequel la table va jouer.

La boite est à 46 euro, le pdf à 14 euro et le livre de base à 19 euro. C’est une production américaine donc frais de port, dedouanement, etc. à rajouter si vous allez sur du matos physique.

Ah ben moi je prends, meme si je ne pense pas que la mécanique soit particulièrement innovante, tout ce qui est autour de ce projet me semble bien fait et surtout loufoque! Vous trouverez la page de Kickstarter ici.

Vous pouvez vous faire une petite idée du jeu avec le actual play ci-dessous ou en téléchargeant le quickstarter.

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